Fabienne témoigne de son parcours TNE

Fabienne témoigne de son parcours TNE

Bonjour !

Je m’appelle Fabienne, j’ai 58 ans. J’habite en Nouvelle-Calédonie.

J’ai été diagnostiquée fin août 2019 au cours d’un examen de routine : une échographie (préalable à une coloscopie) de l’abdomen qui a mis en évidence une suspicion de métastases au foie.

Quelques jours plus tard un scanner confirmait la présence de métastases hépatiques ainsi qu’une TNE dans l’intestin grêle. 

Diagnostique confirmé 2 jours après par une coloscopie et un prélèvement qui nous indiquait que cette TNE était de grade 1.

Mon cas était assez urgent car je risquais l’occlusion intestinale. 

J’ai été prise en charge à l’hôpital Européen Georges Pompidou à Paris début septembre 2019. Le plus urgent a été de me mettre sous injection de Somatuline 120mg et de savoir si j’avais des métastases autre part. J’ai donc passé un TEP F dopa scan qui heureusement, n’a pas fait apparaître d’autres métastases que ceux déjà présents. 

Ma tumeur était opérable, c’était une bonne nouvelle !
Mi-octobre j’ai subi une intervention chirurgicale au cours de laquelle la tumeur, une partie de l’intestin grêle mais aussi la vésicule biliaire ont été retirés (mesure de prévention car la vésicule biliaire peut provoquer de l’inflammation en cas de chimiothérapie) .

Je suis sortie de l’hôpital 4 jours après, très fatiguée mais immensément soulagée. Durant les semaines qui ont suivi j’ai suivi un régime alimentaire très strict afin de ne pas irriter l’intestin et évidemment du repos complet car j’étais sans énergie. 

J’ai revu le chirurgien ainsi que la gastro-entérologue 5 semaines après mon intervention … tous deux ont attesté de mon parfait rétablissement…. Nous pouvions, mon mari et moi-même, enfin rentrer chez nous à quelques 22 heures de vol afin de retrouver notre famille ! 

Depuis, je suis suivie par un oncologue à Nouméa : tous les 3 mois durant les 2 premières années, et maintenant tous les 6 mois je passe une IRM du foie afin d’observer l’évolution des métastases, je fais une batterie d’analyses sanguines et urinaires et j’ai toujours une injection de Somatuline 120mg tous les mois. Cette hormonothérapie est transparente pour moi car je n’ai aucun effet secondaire. Je vis normalement et me sens désormais très bien.

Psychologiquement je ne suis pas sortie indemne de cet épisode, surtout qu’un an et demi après je replongeais pour un cancer du sein (diagnostiqué à son tout début fort heureusement au cours d’une mammographie de contrôle). De nouveau j’ai dû être opérée et suivre un traitement en radiothérapie. Je suis un deuxième traitement en hormonothérapie (Arimidex) que je supporte très bien. 

Il m’a fallu environ 3 ans pour retrouver une stabilité psychologique. Je n’arrivais plus à faire de projets de vie car tous les 3 mois je me disais que mon quotidien risquait d’être ébranlé par les résultats des examens de contrôle. Aussi j’ai demandé au bout de 2 ans l’avis de la RCP de l’hôpital Georges Pompidou quant à espacer ces contrôles : avis favorable pour des contrôles tous les 6 mois. Également je suis allée trouver de l’aide auprès d’un psychothérapeute (6 séances). 

Avec le recul, je me sens chanceuse :

1. D’avoir eu accès aux dépistages 

2. D’être entourée par une famille extraordinaire qui m’a toujours soutenue, encouragée et qui m’a démontrée une patience sans borne

3. De détenir au fond de moi plusieurs trésors : l’amour de la nature et du yoga (que je pratique plus que jamais de façons régulière)

Aujourd’hui grâce à tous ces facteurs j’ai retrouvé une stabilité et suis enfin capable d’accueillir l’avenir avec sérénité.

gtag('consent', 'update', { 'ad_storage': 'granted', 'ad_user_data': 'granted', 'ad_personalization': 'granted', 'analytics_storage': 'granted' });